Articles de presse parus au sujet des initiatives diplomatiques de l’ASDEAM
La Suisse pourrait aider le Liban à exploiter son pétrole
PAR RAM ETWAREEA
Le Temps, Vendredi 6 mai 2011
De grandes réserves de gaz et de pétrole ont été découvertes dans les eaux territoriales de plusieurs pays
En début de semaine, dans les salons discrets et feutrés de l’hôtel Warwick de Genève, des représentants politiques et économiques du Liban ont rencontré des juristes internationaux experts en droit de la mer. Objectif: la défense des intérêts libanais après les récentes découvertes pétrolières et gazières dans le bassin est de la Méditerranée, plus précisément dans les eaux d’Israël, du Liban, de Chypre et de la bande de Gaza
Organisée sous les auspices de l’Association suisse pour le dialogue euro-arabo-musulman (ASDEAM), les experts ont commencé une feuille de route et des cartes marritimes pour l’exploitation de gisements au large du Liban ainsi que l’utilisation de futurs revenus pétroliers et gaziers. La rencontre a eu lieu en présence d’un diplomate suisse. Interrogé par Le Temps, le Département fédéral des affaires étrangères précise par écrit «qu’il s’agissait de s’informer de l’état de réflexion des Libanais sur l’exploitation des ressources dans leurs eaux territoriales. Le sujet est étroitement lié à la question de la délimitation de la frontière maritime et terrestre entre le Liban et Israël». Pour un autre expert, «on peut se féliciter de la participation de tous les composants de la vie politique libanaise. C’est une garantie que les décisions seront respectées par tout gouvernement».
En 2007, la Confédération avait soutenu l’ASDEAM pour aider au rapprochement de diverses factions politiques et religieuses en vue de former un gouvernement d’unité nationale. «Au moment venu, il est important que le Liban fasse valoir ses droits face aux Israéliens, Syriens ou Chypriotes», explique Yves Besson, vice-président de l’ASDEAM et l’une des chevilles ouvrières de la rencontre genevoise. Pour l’ancien diplomate suisse, qui connaît bien le Proche-Orient, «les hydrocarbures découverts pourraient être immensément bénéfiques pour tout le monde». Si ça bouge côté libanais, alors même qu’il n’y a à présent qu’un gouvernement de transition à Beyrouth, c’est que les Israéliens sont passés à la vitesse supérieure pour exploiter les ressources énergétiques. Et qu’ils pourraient bien diminuer les ressources disponibles pour les autres. Le dernier gisement découvert et baptisé Léviathan, en 2010, est considéré comme spectaculaire. Selon le Jérusalem Post qui évoquait la découverte en juin dernier, la taille de cette réserve pourrait être deux fois celle de Tamar mise au jour une année plus tôt. L’Etat hébreu se voit devenir non seulement énergétiquement indépendant, mais aussi grand exportateur de gaz. «Nous pourrions être en mesure d’approvisionner le marché européen et l’Extrême-Orient, où la demande est croissante», a déclaré au Jerusalem Post Assaf Bartfeld du groupe Delec, qui participe à l’exploration.
Les différents sites contiendraient 238 000 milliards de mètres cubes de gaz, l’équivalent d’environ 76 ans de consommation suisse. Selon le site d’informations Juif.org, le gaz de Léviathan vaudrait 45 milliards de dollars.
Tel-Aviv a constitué deux consortiums américano-israéliens composés notamment de Noble Energy, Delek Drilling, Avner Oil Exploration, Isramco Neguev et Dor Gas Exploration. Les premières exportations sont prévues pour 2012. Par ailleurs, Israël a conclu un partenariat avec Chypre pour une exploitation commune de leur zone maritime à 200 kilomètres des côtes.
L’instabilité politique à Beyrouth ne facilite pas la prise de décisions. Il n’empêche que les autorités de transition et les formations politiques sont conscientes des enjeux. En janvier, le ministre des Affaires étrangères Ali Chami a écrit au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon lui demandant «de faire tout son possible pour garantir qu’Israël n’exploite pas les ressources d’hydrocarbures qui se trouvent dans la zone économique du Liban telle que déterminée dans les cartes soumises à l’ONU en 2010». L’agence d’information libanaise avait affirmé que «toute exploitation par Israël de cette ressource serait une violation de la loi internationale et une attaque contre la souveraineté libanaise».
La défense du gaz libanais passe par la Suisse
Frédéric Burnand, Genève
Swissinfo, 05 Mai 2011
D’importants gisements de gaz et de pétrole ont été découverts ces dernières années au large des côtes méditerranéennes, de l’Egypte à la Turquie. Une association suisse aide le Liban à défendre d’une seule voix ses droits pour l’exploitation de ces hydrocarbures. Une 1ère réunion s’est tenue à Genève.
Vu la région concernée et les besoins croissants en énergie, la bataille qui s’annonce promet d’être rude, même si un important garde-fou cadre le potentiel explosif du dossier: le droit de la mer.
Ses conventions et son tribunal de Hambourg devraient en effet permettre à l’ensemble des pays de l’est méditerranéen de faire valoir leurs droits sur les gisements de pétrole et surtout de gaz déjà découverts au large de leurs côtes ou en passe de l’être.
«Ces découvertes se situent dans une zone qu’on appelle l’arc syrien qui va de L’Egypte, au large du Sinaï, jusqu’à la Syrie en passant par Israël, la bande de Gaza et le Liban. Il y a également des indices important de gaz au nord de la Syrie jusqu’en Turquie», décrit depuis Paris Nicolas Sarkis.
Et l’expert en hydrocarbure d’ajouter: «Les gisements au large de Haïfa (au nord d’Israël), s’avèrent être des gisements relativement importants (238 milliards de m³), selon les premières découvertes coté israélien. Mais ces réserves débordent très vraisemblablement dans l’aire de souveraineté du Liban (Zone économique exclusive, jusqu’à 200 km des côtes). Or Israël est le pays le plus avancé sur le plan juridique et dans la préparation de l’exploitation de ce gaz. Le Liban, lui, a pris du retard.»
Raison pour laquelle l’Association suisse pour le dialogue euro-arabo- musulman (ASDEAM) a offert ses services au Liban pour l’aider à ficeler son dossier juridique.
Unifier la position libanaise
Fort de ses contacts avec l’ensemble des partis libanais – en 2007 une série de réunions organisées par l’ASDEAM avec le soutien du ministère suisse des Affaires étrangères avait débouché sur une déclaration commune ouvrant la voie à la désignation du président libanais – l’association basée à Genève a réunis les 2 et 3 mai dans un hôtel de la place des experts juridiques et une fois de plus l’ensemble des courants politico-religieux qui composent la scène politique libanaise.
«Le Liban a besoin de constituer un dossier et une équipe juridique capables de défendre les intérêts du pays dans un contexte régional pour le moins tendu. Il nous a paru intéressant de réunir des représentants libanais et des experts internationaux du droit maritime. Et ce pour définir une feuille de route qui permettra au nouveau gouvernement libanais – quand il sera formé – de faire valoir ses droits sur ces gisements gaziers aussi bien face à Israël que la Syrie ou Chypre», raconte Yves Besson, vice-président de l’ASDEAM.
Après trois mois de démarche, une douzaine de Libanais et cinq experts internationaux ont posé les jalons de ce processus, lors de la réunion genevoise.
Yves Besson donne quelques détails sur la partie libanaise, dont des proches de politiciens en vue: «Nous avions autour de la table des représentants des ministères libanais concernés, à la fois des techniciens et des juristes, des représentants du gouvernement qui expédie les affaires courantes, un collaborateur de la présidence libanaise et un conseiller du Premier ministre désigné. En d’autres termes, toutes les parties du champ politique libanais étaient représentées.»
«Ce qui était réjouissant, souligne Yves Besson, c’est que tous les Libanais présents semblaient fermement décidés à défendre les intérêts du Liban. Et le niveau des personnes présentes étaient suffisamment haut pour donner du poids à cette détermination.»
Intérêt suisse
Selon l’ancien diplomate suisse, le ministère suisse des Affaires étrangères n’est pas partie prenante. «Mais il est au courant et a montré son intérêt par une visite lors de cette réunion», précise-t-il. Ce que confirme une source proche du dossier qui ajoute que la Suisse soutient politiquement ce processus.
Un chemin qui n’est pas facile. «Entre les différentes forces libanaises, les relations restent très tendues. Même au niveau gouvernemental, cela fait des mois que le Liban n’arrive pas à former un gouvernement. Je les vois mal défendre une position commune sur un dossier encore plus complexe», relève Nicolas Sarkis.
L’expert pétrolier souligne ensuite les obstacles régionaux: «Le Liban et Israël sont techniquement en guerre. De plus, s’il se confirme que les gisements de gaz israéliens sont très importants, cela n’arrangerait pas les affaires de certains pays comme l’Iran, qui dispose de ressources gazières très importantes.»
Un contexte que connait bien Yves Besson. «Pourtant, il n’a pas été du tout question des voisins, lors de notre réunion, souligne-t-il. Et les Libanais parlaient d’une seule voix. Notre but était de définir une zone d’intérêts dans laquelle les Libanais pouvaient tous tomber d’accord entre eux. Nous avons souligné que malgré l’absence de gouvernement, ils devaient, sans attendre, défendre les intérêts du pays. De ce point de vue, notre réunion est une réussite.»
Or le temps presse. Dès qu’un gisement commencera à être exploité – Israël parle de 2012 – le dossier ne manquera pas de revenir à la surface, en impliquant la communauté internationale dans son ensemble.
Forages en Méditerranée
Sous le sel. En 2010, deux gisements gaziers, dont le plus important découvert en eau profonde ces dix dernières années, ont été mis au jour au large d’Israël et plusieurs forages sous le sel dans l’est de la Méditerranée ont démontré la présence d’hydrocarbures gazeux et liquides.
Gibraltar. L’épaisseur de sel est issue de l’assèchement, il y a 5 millions d’années, de la Méditerranée à la suite de la quasi-fermeture du détroit de Gibraltar provoquée par la poussée de la plaque tectonique africaine.
Epaisseur. Les scientifiques souhaitent savoir ce qu’il y a sous cette couche de sel, qui peut atteindre plusieurs kilomètres d’épaisseur.
Toulon. Un projet international de recherche baptisé Gold prévoit d’ici 2015 de forer au large de Toulon (sud- est de la France).
Appétit. Plusieurs compagnies pétrolières, dont Total (France), Petrobras (Brésil), Statoil (Norvège) et la Sonatrach (Algérie), ont participé en octobre 2010 à un colloque à Banyuls-sur-mer (sud de la France) sur le projet Gold.
Source : AFP
L’analyse. Au Liban de Michel Sleimane, tout reste à faire
Alain Campiotti, Correspondant du «Temps» au Moyen-Orient
Le Temps, mercredi 28 mai 2008
Le Pays du Cèdre court le risque de retomber dans le cycle de ses crises s’il ne met pas en œuvre dans l’urgence les réformes identifiées, avec les Libanais, par le «groupe du Mont-Pèlerin».
Walid Mouallem, joufflu ministre syrien desAffaires étrangères, est resté de marbre. Mais toute l’assemblée a applaudi. Michel Sleimane*, le général élu dimanche président du Liban, venait d’annoncer dans son premier discours que son pays souhaite établir des relations diplomatiques avec le grand voisin du nord. Damas, qui tient encore le Liban pour une province arrachée, ne l’a jamais accepté. Le nouveau président, en s’avançant ainsi face au représentant du tuteur nostalgique, savait que ses arrières sont assurés. Tous les partis libanais, y compris le Hezbollah dont les armes transitent par la Syrie, ont signé sur les relations avec Damas une déclaration demandant l’échange d’ambassadeurs. Cet accord s’est fait par l’entremise de l’Association suisse pour le dialogue euro-arabo-musulman (Asdeam), qui depuis l’an passé tente de défricher les voies de la survie du Pays du Cèdre.
Le Liban est le premier «chantier» de l’Asdeam. L’association lui a consacré l’an passé six réunions, au Mont-Pèlerin, à Konolfingen et à Beyrouth, avec tous les grands partis de la majorité gouvernementale et de l’opposition. Il y eut des accords, des constats de divergences et des silences: le Hezbollah, in extremis, a refusé d’ouvrir la discussion sur une stratégie de sécurité pour le pays, et donc sur son armement. C’est l’attitude constante du parti de Dieu. Le président Sleimane vient cependant de lui demander d’accepter enfin d’entrer dans un dialogue national sur ce sujet. Hassan Nasrallah n’a pas dit non: le chef du Hezbollah a répété lundi qu’il n’utiliserait pas ses armes pour un gain politique au Liban (il vient pourtant de le faire…), et qu’il résisterait à un désarmement par la force. Mais il n’exclut pas la discussion.
Cinq participants libanais au «groupe du Mont-Pèlerin» ont pris part à Doha aux négociations qui pour le moment ont apaisé la crise, permis l’élection du président et ouvert la voie à un gouvernement d’union. Hassan Ghaziri, professeur à l’Université américaine de Beyrouth, pour le moment à l’EPFL, et président de l’Asdeam, est bien sûr heureux de ce dénouement. Pourtant, les raisons qui ont poussé l’association à agir n’ont pas disparu. «Dans son histoire récente, dit-il, le Liban est passé par des crises cycliques, à peu près tous les dix ans. Soigner les symptômes de ces crises est vain si on ne s’attaque pas à leurs racines, en les comprenant. C’est ce que nous avons tenté de faire.»
Les travaux du groupe feront la matière d’un livre blanc. C’est en fait le catalogue des réformes que le Liban devrait mettre en œuvre sans attendre une nouvelle crise, et même avant les élections de l’an prochain.
L’indépendance du Liban n’est qu’un mot tant que les partis luttant pour le pouvoir à Beyrouth sont liés, par des connivences changeantes, à des puissances étrangères. La Syrie a sans doute le droit d’attendre que le Liban ne soit pas contre elle une base d’opposition et d’invasion, mais elle doit accepter de fixer sa frontière et de recevoir un ambassadeur. Plus largement, la souveraineté libanaise doit s’inscrire dans l’ensemble arabe, et spécifiquement dans l’initiative saoudienne qui offre à Israël la paix et la reconnaissance en échange d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967. «Souder l’unité du Liban contre un ennemi commun – Israël – serait dangereux, dit Hassan Ghaziri. La région bouge. Des arrangements sont discutés de Damas au Caire. C’est ça, le contexte.» La mise en œuvre d’une stratégie de défense, donc la réintégration des armes du Hezbollah sous le contrôle de l’Etat, doit se faire par une négociation lente, pas par un ukase onusien inapplicable.
L’autre chantier de réformes ouvert au Mont-Pèlerin concerne les institutions et le dépassement du confessionnalisme politique. L’assemblée unique, constituée selon des quotas, devrait être remplacée par un système bicaméral: un parlement populaire élu à la proportionnelle, et une sorte de sénat dans lequel les 18 confessions du Liban, y compris la confession de ceux qui n’en ont pas, seraient représentées.
Pour l’Asdeam, le Liban était une sorte d’exercice pratique. Mais ses principes et ses méthodes, dit son président, peuvent être mis en œuvre pour d’autres sociétés. Son ambition est de créer ici un institut de recherches pour développer son action et ouvrir un peu plus l’Europe sur le monde arabo-musulman.
* En arabe, il y a une voyelle brève («ou») sur le S de Sleimane. La presse anglophone transcrit, correctement, Suleiman. La presse francophone omet le «ou».
Le Liban en quête de dialogue en Suisse
Une association a réuni sur les bords du lac Léman des personnalités issues de la plupart des courants politiques libanais. Une rencontre soutenue par Berne.
L’objectif est d’offrir un espace de dialogue inexistant au Liban pour poser les jalons d’un Etat libanais viable, selon l’ancien ambassadeur Yves Besson, l’un des organisateurs de la rencontre. Interview.
C’est dans le cadre bucolique du Mont-Pèlerin, sur les bords du lac Léman, loin du champ de mines proche-oriental que s’est tenue vendredi et samedi la réunion organisée par l’Association suisse pour le dialogue euro-arabo-musulman (ASDEAM), une ONG créée à Genève l’été dernier.
Comme le souligne l’un des organisateurs, le Suisse Patrick Haenni, membre de l’International Crisis Group, l’idée de base était de contourner les blocages actuels de la scène politique libanaise en s’attaquant aux causes profondes et structurelles qui minent l’Etat libanais et son système judiciaire.
Cette première réunion exploratoire, qui a reçu le soutien financier du ministère suisse des Affaires étrangères, est le début d’un processus. Une prochaine rencontre est prévue dans quelques mois.
Interview de l’un des modérateurs des débats, l’ancien ambassadeur Yves Besson, vice-président de l’ASDEAM.
swissinfo: Comment s’est déroulé cette rencontre?
Yves Besson: Le premier jour portait sur les questions intérieures. Les discussions ont été calmes et profitables. En revanche le 2ème jour consacré aux dynamiques régionales et aux influences extérieures a été plus difficile. Ce qui n’étonnera personne.
Nous avons pu faire venir des personnalités intellectuelles et politiques – conseillers, députés, responsables politiques – soit une dizaine de personnes. Cette première rencontre n’aurait pu se tenir au Liban. Il fallait le faire dans un endroit calme et isolé.
En ouvrant des perspectives à moyen et long terme, nous espérons faciliter une sortie de l’impasse actuelle que les médiations arabes tentent de surmonter. Or, il y a urgence.
L’échéance des élections présidentielles de cet automne renforce les tensions, tout comme la perspective d’un procès des responsables de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.
swissinfo : Sur quoi ont porté les discussions?
Y.B. : Nous avons défini une série de thèmes portant sur l’avenir du Liban comme Etat. La question est en effet de savoir comment faire vivre toute une série de communautés sur un territoire relativement restreint.
Le Liban est une sorte de mini empire ottoman qui regroupe à la fois des Sunnites, des Chiites, des Chrétiens et des Druzes qui n’ont pas encore réussi à bâtir un Etat capable d’imposer un certain ordre public et de matérialiser une volonté de vivre ensemble.
En fait, les partis politiques libanais qui se sont constitués dès les années 30 sur une base idéologique ont petit à petit dérivé vers des caractéristiques confessionnelles.
swissinfo : A-t-il été difficile de réunir ces personnes?
Y.B. : Certains courants sollicités ne sont pas venus. Mais ils se sont plaints par la suite de ne pas avoir été invités. Ce qui est faux.
swissinfo: Cette rencontre a-t-elle déjà permis de dégager des points de consensus?
Y.B. : Les participants partagent l’idée de renforcer, voire de créer un Etat pour garantir un certain ordre public.
En revanche, les ingérences extérieures ont été très critiquées par les uns et défendues par les autres.
Interview swissinfo: Frédéric Burnand à Genève.
Chronologie récente du Liban
1989: Les accords de Taëf concluent la guerre civile qui ravage le Liban depuis 1975.
2000 : L’armée israélienne se retire du sud du Liban occupé depuis 1978.
2004 : La résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU exige le retrait des forces syriennes du Liban et la fin des activités militaires du Hezbollah.
2005 : L’ancien Premier ministre Rafic Hariri est assassiné, lors d’un attentat au camion piégé. L’ONU mandate des enquêteurs en vue de juger les responsables de cet assassinat.
2006 : Une guerre d’un mois oppose Israël et le Liban provoquant la mort de plus de 1000 civils.
DIPLOMATIE
Réunion lémanique pour éviter l’explosion du Liban
Alain Campiotti
Le Temps, lundi 23 avril 2007
Une association suisse organise deux jours de discussions au Mont-Pèlerin.
Les côtes du Lavaux ont une vertu apaisante. Douze Libanais sans colère ont discuté deux jours durant, au Mont-Pèlerin, de leur pays menacé par une nouvelle explosion. Ils appartiennent pourtant, à des niveaux élevés, aux deux camps politiques qui à Beyrouth ne se parlent plus. Leur réunion était organisée par la jeune Association suisse pour le dialogue euro-arabo-musulman, avec le soutien du Département fédéral des affaires étrangères.
Cinq mois de paralysie
Le Liban est paralysé depuis novembre dernier par une crise qui rappelle les prémices de la guerre civile (1975-1990). Le feu a pris quand le Hezbollah et ses alliés ont abandonné les dix ministères qu’ils détenaient dans le gouvernement du sunnite Fouad Siniora. Au cœur de la dispute: le tribunal international dont les Nations unies ont décidé la constitution pour juger les auteurs et les commanditaires de l’assassinat en 2005 de l’ancien premier ministre Rafic Hariri. Le mouvement chiite veut faire tomber le gouvernement composé de chrétiens, de sunnites et de druzes, qu’il assiège au cœur de Beyrouth et qu’il tient pour une marionnette aux mains des Occidentaux. L’autre camp accuse le Hezbollah et le président Emile Lahoud de servir les intérêts de la Syrie, soupçonnée d’avoir inspiré l’assassinat de Hariri.
L’objectif des discussions privées du Mont-Pèlerin n’était bien sûr pas de résoudre cette crise. «Mais si rien ne bouge avant l’automne, quand une élection présidentielle est censée avoir lieu, dit Yves Besson, vice-président de l’association organisatrice, la situation deviendra extrêmement dangereuse au Liban.» Pour écarter le péril, pense cet ancien diplomate, les Libanais doivent tenter de dépasser les motifs de l’actuelle tension. S’ils parviennent à concentrer leurs réflexions sur le moyen et le long terme, sur la réforme des institutions et sur les conditions de la vie en commun de tous les citoyens du pays du Cèdre, ils découvriront que les raisons de la crise qui menace de dégénérer sont subalternes.
Les participants ont travaillé sur ces bases. Ils représentaient à peu près toutes les tendances politiques libanaises, du Hezbollah aux chrétiens, en passant par les sunnites, les druzes, le parti du général Michel Aoun et Amal, l’autre mouvement chiite. Malgré des tensions sur la question des relations extérieures du Liban, le climat des discussions était apaisé, et le petit forum a décidé de tenir une autre session avant l’automne.
Soutenue par le ministère suisse des affaires étrangères, une 2ème réunion interlibanaise s’est tenue ce week-end au Mont-Pèlerin, au-dessus de Vevey.
Unique en son genre, la rencontre a permis la rédaction d’un communiqué commun réaffirmant le souhait de toutes les parties à défendre l’indépendance et la spécificité du Liban au sein du Proche-Orient.
Tiraillé par des forces internes et externes, le Liban s’apprête à vivre un été de tous les dangers. Cette guerre larvée qui a comme point de mire les élections présidentielles de cet automne, souligne la prouesse de l’Association suisse pour le dialogue euro-arabo-musulman (ASDEAM).
Soit une ONG créée à Genève l’été dernier dont l’objectif est de réunir des représentants de la quasi-totalité des courants politico-religieux qui composent (et divisent) le Liban.
Comme le souligne Yves Besson, co-directeur de l’association, ce processus de dialogue est pour l’heure le seul qui fonctionne. La médiation de la Ligue arabe, elle, patine, tout comme le projet de conférence voulu par la diplomatie française.
«Dans les circonstances actuelles, il est remarquable que les participants se soient mis d’accord sur un communiqué commun si substantiel», commente Johann Aeschlimann, porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères (DFAE).
Avant de préciser: «Nous espérons que ce résultat et le processus engagé produisent des effets positifs au-delà du cercle des participants».
Les points de convergence
Dans ce document, l’ensemble des participants s’accordent à dire que la crise libanaise doit être réglée par les Libanais eux-mêmes. Ils y réaffirment leur volonté de vivre ensemble sur un pied d’égalité, quelles que soient les appartenances confessionnelles.
Le document va même plus loin en réaffirmant le nécessité de mettre fin à la répartition du pouvoir selon des critères confessionnels et l’importance d’une justice indépendante.
Pour ce faire, les Libanais du Mont-Pèlerin demandent une application intégrale des accords de Taëf qui ont mis un terme en 1989 à la guerre civile.
Enfin, le communiqué réaffirme le monopole de l’Etat sur l’usage de la force, tout comme le droit de résister à toute ingérence extérieure.
Forts de ce résultat, les participants affirment leur volonté de poursuivre et d’approfondir leurs discussions au Liban et en Suisse.
Réunion informelle
De fait, les deux rencontres du Mont-Pèlerin n’ont pas réuni les dirigeants des factions libanaises, mais des personnalités – conseillers politiques, députés, universitaires, avocats – qui leur sont proches.
De plus, l’objectif premier des rencontres (la 1ère s’est tenue fin avril) n’est pas de régler les problèmes urgents de la crise libanaise, mais de s’attaquer à ses causes profondes.
Le caractère informel et exploratoire de ces discussions explique donc en partie leur réussite. Pour autant, il ne s’agit pas d’un pur exercice de style sans conséquence pour une crise libanaise qui oppose le gouvernement dominé par les sunnites à la présidence d’un chrétien maronite alliée au Hezbollah chiite.
«Cette 2ème réunion s’est déroulée dans une atmosphère encore meilleure que la première. Résultat: les participants libanais ont décidé de rédiger un communiqué commun qu’ils vont soumettre à leur hiérarchie respective», précise Yves Besson.
Premier objectif atteint
L’ancien diplomate souligne par ailleurs les acquis de ces premières rencontres : «Nous avons atteint nos objectifs, à savoir, faire travailler ensemble des représentants des différents courants de la scène libanaise, mettre par écrit les points de convergences et de litiges, esquisser des solutions sans forcément obtenir l’unanimité. Chacun a ainsi dû réfléchir à des solutions et entendre celles des autres. »
Il est bien sûr trop tôt pour mesurer l’impact de ce processus. Mais la formule proposée par la Suisse permet, selon Yves Besson, de le soutenir soit par son association et, en cas de nécessité, de recourir à la diplomatie helvétique.
Vu du Mont-Pèlerin, le pays du Cèdre n’est pas condamné à tomber en cendre.
swissinfo, Frédéric Burnand à Genève
En bref
L’Association Suisse pour le Dialogue Euro-Arabo-Musulman a organisé deux réunions sur la crise qui menace de s’amplifier au Liban.
Elles se sont tenues en avril et en juin de cette année au Mont-Pèlerin non loin du lac Léman.
Elles ont réuni une dizaine de personnalités issues de la quasi-totalité des courants politico-religieux du Liban.
La diplomatie suisse soutient financièrement le processus et l’accompagne par l’entremise d’un ambassadeur.
Chronologie récente du Liban
1989: Les accords de Taëf concluent la guerre civile qui ravage le Liban depuis 1975.
2000: L’armée israélienne se retire du sud du Liban occupé depuis 1978.
2004: La résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU exige le retrait des forces syriennes du Liban et la fin des activités militaires du Hezbollah.
2005: L’ancien Premier ministre Rafic Hariri est assassiné, lors d’un attentat au camion piégé. L’ONU mandate des enquêteurs en vue de juger les responsables de cet assassinat.
2006: Une guerre d’un mois oppose Israël et le Liban provoquant la mort de plus de 1000 civils.
Le 20 mai 2007: Déclenchement des combats dans le camp palestinien de Nahr Al-Bared entre l’armée libanaise et le groupe Fatah Al-Islam.
DIPLOMATIE
La Suisse offre un terrain neutre aux Libanais
Alain Campiotti
Le Temps, 22 juin 2007
Invitation à tous les chefs de parti, pour éviter l’affrontement. Hors-d’œuvre ce week-end au Mont-Pèlerin.
Les volcans explosent souvent sans crier gare. Mais si le Liban entre en éruption, les signes avant-coureurs auront été nombreux. Le pays, déjà morcelé, est depuis sept mois coupé en deux camps, chacun étant convaincu que l’autre veut sa destruction. La coalition hétéroclite dominée par les sunnites tient le gouvernement. L’autre, majoritairement chiite – et Hezbollah – contrôle la présidence occupée par un allié chrétien maronite. Des foyers d’incendie sont déjà allumés, les attentats se succèdent, les ingérences extérieures sont innombrables.
Devant ce désastre annoncé, les tentatives de médiation se multiplient. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, est à Beyrouth. Bernard Kouchner, du Quai d’Orsay, propose une médiation. La Suisse, par des efforts convergents, est dans ce travail depuis plus longtemps. Didier Pfirter, ambassadeur spécial de Micheline Calmy-Rey pour le Proche-Orient, vient de terminer une tournée dans quatre pays arabes, Syrie, Arabie saoudite, Liban, Egypte. Au cours de son séjour à Beyrouth, il a rencontré la quasi-totalité des chefs de parti libanais, sauf Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, qui se montre rarement en public et s’est fait remplacer par un adjoint.
A chacun de ses interlocuteurs, Didier Pfirter a répété l’offre du Département des affaires étrangères (DFAE): puisque les chefs des factions n’arrivent plus à se parler au Liban, qu’ils viennent le faire cet été en Suisse. C’était le troisième voyage de l’ambassadeur à Beyrouth et dans la région depuis qu’il a été nommé en mars à cette nouvelle fonction. Il avait été précédé en janvier par le secrétaire d’Etat, Michael Ambuhl, qui avait développé pour la première fois devant les Libanais la proposition suisse.
L’assassinat de Hariri
Pourquoi cet été? Parce qu’il y a urgence. Les crises libanaises convergent vers le moment explosif que peut être à l’automne la fin du mandat d’Emile Lahoud, le président de la République. Lahoud est un homme des Syriens; en 2004, la prolongation de son mandat avait été imposée par une sorte de coup de force. Le premier ministre Rafic Hariri, qui n’en voulait pas, avait été poussé à la démission, et assassiné peu après. Les conséquences de cet attentat à la voiture piégée, au retentissement mondial, forment le tissu de l’histoire du Liban depuis février 2005.
Le Conseil de sécurité a imposé le retrait des troupes syriennes, créé une commission d’enquête puis un tribunal international, demandé en vain le désarmement du Hezbollah. Aujourd’hui – pour dire les choses vite – Beyrouth est le lieu où se heurtent un camp pro-occidental prêt à appliquer les décisions de l’ONU (sunnites, chrétiens, druzes), et un camp proche de la Syrie et de l’Iran (les chiites, des chrétiens, dont Lahoud et le général Michel Aoun).
La Suisse, donc, propose à toutes ces parties au bord de l’affrontement de venir discuter en terrain neutre. Les chefs accepteront-ils? Une réunion qui commence ce vendredi pour trois jours au Mont-Pèlerin offre un timide espoir. Mais ce conclave-là est privé. Il est organisé par la jeune Association suisse pour le dialogue euro-arabo-musulman. Les participants ne sont pas des chefs de parti, mais des cadres, venus à titre personnel. Ils cherchent à dégager des pistes pour sortir, à long terme, des impasses confessionnelles. Une première rencontre s’était déjà tenue en mai au-dessus de Vevey, et elle avait assez bien fonctionné: il y a eu un suivi à Beyrouth.
Le DFAE observe cette démarche parallèle et aide marginalement à son organisation. Cette soudaine proximité avec le Pays du Cèdre a même un prolongement aux Chambres fédérales: un groupe d’amitié libano-suisse vient de s’y constituer. Et à Beyrouth une série de colloques, lancés par l’ambassadeur François Barras, vont se tenir dans les universités sur la manière dont la Suisse a résolu ces problèmes de coexistence.
DIPLOMATIE
Espoirs libanais à la réunion du Mont-Pèlerin
Stéphane Bussard
Le Temps, 26 juin 2007
Une seconde rencontre interlibanaise soutenue par la Confédération s’est achevée dimanche.
Des députés, des professeurs, des conseillers politiques, des avocats: de jeudi soir à dimanche, des Libanais représentant toutes les sensibilités du Pays du Cèdre se sont réunis au Mont-Pèlerin pour échafauder des pistes pour sortir le Liban de l’impasse dangereuse dans laquelle il se trouve. Organisée par l’Association suisse pour le dialogue euro-arabo-musulman avec un appui important du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), la réunion a débouché sur l’élaboration d’un document. Celui-ci s’attelle aux causes profondes de la crise et devrait être soumis aux leaders politiques.
Les Libanais en conclave sur les hauts du Léman ont appelé à l’application complète des accords de Taëf, conclus en 1990 en Arabie saoudite pour mettre fin à la guerre civile. Aujourd’hui, l’organisation politique de l’Etat libanais est l’otage du communautarisme: la présidence revient à un chrétien maronite, celle du gouvernement à un sunnite et celle du parlement à un chiite. Le document élaboré au Mont-Pèlerin invite à la suppression de ce confessionnalisme politique.
Crainte du Hezbollah
Autre impératif: rétablir les institutions de l’Etat qui est particulièrement affaibli. Dans les discussions est apparue une crainte énorme du Hezbollah alimentée par la prise de Gaza par le Hamas. Mais l’esprit coopératif du représentant du Hezbollah a apparemment montré que le Parti de Dieu n’a rien à voir avec le Hamas palestinien et qu’il peut être davantage pris au sérieux dans le jeu politique libanais.
Si le DFAE soutient pour la seconde fois une telle réunion au Mont-Pèlerin – la première s’est tenue les 20 et 21 avril -, il a aussi exposé l’expérience suisse en matière de neutralité. En bref, les enseignements historiques qu’a tirés la Suisse à propos de ses relations avec ses voisins ou de l’organisation sécuritaire de son territoire peuvent servir au Liban. Un porte-parole du DFAE estime que la rencontre nourrit des espoirs: «Le groupe du Mont-Pèlerin peut produire des effets positifs sur le dialogue interlibanais. On espère que ce dialogue puisse s’instaurer à un plus haut niveau.» Berne met en tout cas les moyens. Depuis le mois de mars, l’ambassadeur Didier Pfirter s’est rendu à trois reprises à Beyrouth.
Les efforts pour pacifier le Liban se concrétisent
La dernière rencontre interlibanaise qui s’est tenue en Suisse a débouché sur du concret: un document de consensus a été remis lundi aux principaux partis politiques à Beyrouth.
Cette initiative bénéficie d’un soutien important du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
«Le document remis aux directions des principaux courants politiques porte sur la démocratie libanaise et ses institutions ainsi que sur les relations avec la Syrie», a indiqué l’ancien diplomate suisse Yves Besson.
«Dans le contexte actuel, très tendu, du Liban, où les gens ont très peur, c’est quelque chose que des personnalités des différentes parties soient parvenues à se mettre toutes d’accord sur un texte», ajoute-t-il à swissinfo.
Ce document, dont les termes ont été négociés lors de la troisième table ronde organisée près de Berne du 16 au 20 août, puis rediscutés dans le courant de la semaine à Beyrouth, doit paraître dans la presse libanaise mardi.
Ces discussions qui visent à dénouer la crise au Liban sont le fruit de l’initiative lancée par l’Association suisse pour le dialogue euro-arabo-musulman (ASDEAM), présidée par Hassan Ghaziri.
Deux premières rencontres ont eu lieu en Suisse en avril et juin au Mont-Pélerin (Vaud), et plusieurs autres à Beyrouth.
Chercher une «solution par le bas»
Le «groupe du Mont-Pélerin» réunit une quinzaine de politiciens et d’intellectuels libanais représentant les principales tendances politiques, du Hezbollah au gouvernement de Fouad Siniora, mais ne dispose pas de mandat officiel.
«Notre association a eu l’idée d’approcher la crise libanaise non plus par le haut mais par le bas, c’est-à-dire en amenant des personnalités marquantes des diverses parties à se mettre d’accord.»
Yves Besson, qui est aussi vice-président de l’ASDEAM, ne cache pas sa satisfaction. Et rappelle l’échec de «trois initiatives officielles lancées par la Ligue arabe, l’Arabie Saoudite et tout récemment la France».
Une rencontre est prévue jeudi prochain dans la capitale libanaise et portera sur l’agenda des futures réunions, a précisé M. Besson,.
Crise depuis novembre
Le pays des Cèdres traverse une crise politique grave depuis novembre dernier, lorsque six membres de partis pro-syriens ont démissionné du gouvernement. L’opposition, alliée de la Syrie et emmenée par le Hezbollah, considère le gouvernement pro-occidental de Fouad Siniora comme illégitime.
La crise s’est encore envenimée à l’approche de l’élection du futur chef de l’Etat, prévue le 25 septembre. Le parlement devra remplacer l’actuel président pro-syrien Emile Lahoud mais aucun candidat de compromis ne semble pour l’heure faire l’unanimité au sein des partis.
Or l’échec de cette élection créerait au sommet de l’Etat un vide institutionnel dangereux, avec notamment la menace brandie par l’opposition de créer un second gouvernement.
swissinfo et les agences
Médiation: la Suisse persiste
Le Temps, 26 septembre 2007
Les partis libanais, qui se déchirent à Beyrouth, ont conduit à la mi-août des discussions au Mont-Pèlerin, au-dessus de Vevey, et ils s’y retrouveront au début du mois de novembre, pour la quatrième fois. La tentative de médiation suisse, privée mais avec l’appui du Département fédéral des affaires étrangères, ne se décourage pas. L’objectif de ces réunions n’est pas de résoudre la crise actuelle, et d’explorer les voies d’une coexistence entre Libanais. Les prochaines discussions porteront sur la stratégie de défense. Autrement dit, les armes du Hezbollah, qui sera présent au Mont-Pèlerin.
L’ordre international entre unilatéralisme et préservation des valeurs communes. Débat universitaire à Genève sur la dimension juridique du dernier conflit au Liban
Zahi HADDAD, L’Orient-Le Jour, 30/10/2006
Asdeam, une plate-forme de dialogue
L’Orient-Le Jour, 30/10/2006
https://www.lorientlejour.com/article/543361/Asdeam%2C_une_plate-forme_de_dialogue.html